Tournée de prise de contact : Visite du ministre de la justice dans les juridictions et maisons de justice :

Tournée de prise de contact : Visite du ministre de la justice dans les juridictions et maisons de justice :

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La mission qui lui a été assignée par le Président de la République lui impose une approche méthodique pour cerner tous les contours du problème de la justice togolaise. Une justice décriée par la population et ce, malgré les efforts pour en faire une institution au cœur du développement, de la paix et de la stabilité du pays.

Elle est minée malheureusement aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur d’où la nécessité de poser un diagnostic clair afin de proposer aux plus hautes autorités des approches de solutions. C’est un impératif que de remettre l’institution sur les rails ar dit-on, pas de justice pas de démocratie et  la justice est le baromètre de l’Etat de droit et de la démocratie dans un pays

Pour donc sortir notre justice de l’ornière, le garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, M. Mipamb Nahm-Tchougli et son staff notamment le directeur de cabinet, M. Kadanga Tchalim, le secrétaire général, M. Missite Aworou Komlan et le directeur de l’accès au droit et à la justice, M. Tagbé Koffi, a entrepris une tournée de prise de contacts dans les différentes structures dont il a la charge. A l’intérieur du pays, il a visité les maisons de justice et les juridictions pour constater de visu l’état de ces services, les conditions de vie et de travail des magistrats, des greffiers et du personnel administratif.

Il a procédé par regroupement des présidents, procureurs et conseillers tribunaux les plus proches dans les locaux des tribunaux d’Atakpamé, Tsévié, Kpalimé, Dapaong, Cour d’appel de Kara, Tchamba et Sokodé. L’initiative lui a permis de constater à quel point la déliquescence de ces structures constituent une équation difficile pour la quelle il lui faut plus de tact, d’imagination, d’appui et de soutiens multiformes . En effet, la situation des juridictions est peu reluisante. Les problèmes sont d’ordres généraux et spécifiques. On peut citer pèle mêle les problèmes d’infrastructures (infrastructures en dégradation, des toitures qui coulent, mobilier de bureau désuète soit acquit  de la poche de l’utilisateur, etc.) ; matériel de travail (absence de moyen de transports, de connexion internet,  etc.) ; ressources humaines (le personnel des magistrats, greffiers, et secrétaires est en sous effectifs etc.) ;

sans oublier  les difficultés de mise en œuvre de la nouvelle organisation judiciaire notamment en ce qui concerne la collégialité, relève l’auditoire. Toutes ces difficultés on fait l’objet de doléances soumises au ministre qui promet d’y apporter des solutions dans la mesure du possible et surtout dans une perspective globale de réforme du ‘‘mamagment’’ du département.

La justice, la clé du développement :

Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles qu’on n’ose pas mais c’est parce qu’on n’ose pas qu’elles restent difficiles, disait quelqu’un. Le ministre en a conscience et au-delà de mettre des noms sur les visages de ses collaborateurs, le garde des sceaux s’est déployé à rappeler  aux magistrats  les maux dont souffre le secteur de la justice et qui jettent de l’opprobre sur le secteur. Il a souligné l’importance d’une bonne administration de justice dans le développement du pays, l’attraction des investisseurs, la paix et la stabilité du pays. Le Togo se veut un un centre d’affaires, un hub logistique et il faut des garanties juridiques et judiciaires qui rassurent les investisseurs, leur a rappelé le ministre.

Mettre fin au phénomène de démarchage

Le garde des sceaux n’est pas passé par quatre chemins pour  dénoncer le phénomène de démarchage dans les juridictions et qui jette l’opprobre sur la profession. Il a attiré l’attention des magistrats sur la lourde  responsabilité qui pèse sur eux dans le changement de paradigme des populations sur la justice togolaise. Il est question dans cette opération de sensibilisation de les amener à rompre avec des alliances indignes et adhérer à la nouvelle dynamique qu’il veut insuffler à ce secteur dans son ensemble. Le phénomène de démarcheurs terni l’image de la noble profession de  magistrat. Il s’est beaucoup attardé sur le sujet pour une prise de conscience élevée qui doit les amener à proscrire certaines attitudes qui n’honorent pas le magistrat.

Partout où il est passé, le ministre Nahm-Tchougli a témoigné sa gratitude au Chef de l’État pour la confiance qui lui est faite. Les échanges se sont déroulés dans une ambiance emprunte de fraternité. La démarche a été très appréciée des magistrats. Ils ont à cet effet, promis de mettre en œuvre ses orientations et de l’accompagner dans la réussite de sa mission. (Nous reviendrons dans un autre article sur les échanges avec les acteurs des maisons de justice).