Les acteurs de la chaîne pénale outillés pour lutter contre la corruption : Vers une justice plus intègre au Togo

Les acteurs de la chaîne pénale outillés pour lutter contre la corruption : Vers une justice plus intègre au Togo

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La Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA), en collaboration avec le ministère de la Justice et de la Législation a organisé, les 20 et 21 juin 2025 à Lomé, une rencontre d’échange avec les acteurs de la chaîne pénale greffiers en chef, secrétaires de parquet, administrateurs de prison et surveillants pénitentiaires relevant de la Cour d’appel de Lomé et de la Cour suprême du Togo. Le thème de la rencontre porte sur le rôle et responsabilités de ces acteurs de la chaîne pénale dans la lutte contre la corruption et les infractions assimilées ».

Cette initiative, d’une pertinence particulière, elon le président de la HAPLUCIA, M. Aba Kimélabalo, vise à mettre en lumière l’importance stratégique de ces corps professionnels dans le bon fonctionnement de la justice et de l’administration pénitentiaire. Elle a pour ambition de renforcer leur engagement dans la consolidation de l’éthique professionnelle, de la transparence et de la redevabilité, piliers d’un service public judiciaire intègre et efficace.  

La rencontre s’inscrit dans une dynamique de prévention proactive de la corruption et d’appropriation des valeurs d’intégrité dans l’exercice quotidien des fonctions judiciaires et pénitentiaires. Le ministre a salué l’initiative qui vient s’ajouter aux efforts entrepris dans la pays pour restaurer la confiance des citoyens dans l’appareil judiciaire et garantir l’efficacité des services pénitentiaires. « Je voudrais, à ce stade de mon propos, adresser mes chaleureusesfélicitationsà Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, Président du Conseil, pour sa vision courageuse et résolue en faveur de la bonne gouvernance et de la modernisation de notre système judiciaire. Sous son leadership éclairé, notre pays a franchi des étapes décisives vers une justice plus performante, plus humaine et plus accessible. On ne le dira jamais assez : la réforme de la justice est un pilier fondamental de l’État de droit, de la démocratie et du développement. Le Président du Conseil, en homme d’État responsable et visionnaire, l’a bien compris », a-t-il déclaré.

Poursuivant ses propos il a listé un certain nombre d’acquis à l’actif du président du conseil notamment : La digitalisation des procédures judiciaires, avec l’introduction progressive de la gestion électronique des dossiers, du casier judiciaire numérique, et d’une meilleure interconnexion des juridictions ; L’amélioration des conditions de travail et de carrière du personnel judiciaire, avec une attention particulière portée à la formation continue, à la promotion fondée sur le mérite et à la revalorisation des fonctions ; L’humanisation des conditions de détention, avec la rénovation des infrastructures pénitentiaires, la promotion de l’accès aux droits des personnes détenues et le renforcement du contrôle administratif et judiciaire ;  L’institution d’une nouvelle organisation juridictionnelle avec deux ordres de juridiction notamment la juridiction judiciaire avec à sa tête la cour de cassation, la juridiction administrative avec au sommet le conseil d’état, le tout sous l’arbitrage d’un tribunal de conflit en cas de conflit de compétence.

« La réforme constitutionnelle du 6 mai 2024 qui consacre désormais la Haute Autorité pour la transparence, l’intégrité de la vie publique et la lutte contre la corruption, est une étape décisive dans le combat contre le phénomène de la corruption dans notre pays. Tous ces efforts démontrent à suffisance la volonté du Président du Conseil d’intensifier la lutte contre la corruption et d’inscrire le Togo dans une dynamique irréversible de modernisation, d’intégrité et de justice équitable. Nous devons l’en remercier et, mieux encore, l’accompagner avec discipline et détermination », a-t-il conclu.

Les échanges ont permis de rappeler que les greffiers en chef et secrétaires de parquet jouent un rôle central dans la traçabilité et la régularité des actes judiciaires, tout comme les administrateurs de prison et surveillants pénitentiaires assurent une gestion rigoureuse et respectueuse des droits des personnes privées de liberté. Leur posture professionnelle face aux tentations de corruption, à l’abus de pouvoir ou aux manquements administratifs est donc déterminante dans la lutte contre les pratiques illicites et dans l’amélioration continue du système judiciaire togolais.

En encourageant une meilleure appropriation des normes éthiques et des mécanismes de redevabilité, cette rencontre constitue un pas important vers une justice plus transparente, accessible et crédible, au service de l’État de droit.