Quarante-cinq accusés dans 25 dossiers à examiner pendant 2 semaines d’audiences.
La cour d’appel de Kara a démarré le 6 Février, dernier, les audiences de la première session 2023 de la cour d’assises. Cette session va durer deux semaines et permettra d’examiner 25 dossiers inscrits au rôle.
La justice garante de la stabilité et de la paix sociale, joue ainsi sa partition et ne peut que se réjouir en de pareilles occasions où l’opportunité est donnée aux acteurs de dire le droit surtout après une année blanche. En effet, l’année 2022 n’a pas connu d’audiences d’assises. Le procureur général près la cour d’appel de Kara, le juge Ali Essodon, l’a souligné dans son réquisitoire tout en insistant sur ce qu’est ou n’est pas une cour d’assises. «Le caractère sérieux et particulier d’une cour d’assises doit guider nos collègues qui siègeront, à ne pas transformer ces assises en une simple formalité». Il a félicité et remercié le garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation pour son engagement et son dévouement pour redonner à la justice ses lettres de noblesse ainsi qu’au chef de l’Etat pour la mise en place de l’aide juridictionnelle qui permet de doter d’office chaque accusé d’un conseil.
Le président de la cour d’appel de Kara, président de séance, le Juge Kutuhun Kossi, a aussi remercié le Chef de l’Etat, le gouvernement et le Programme des Nations Unies pour le Développement, PNUD pour : « l’attention qu’ils accordent au secteur de la justice en mettant à notre disposition les moyens financiers nécessaires à la tenue de ces assises. L’organisation de cette session satisfait non seulement à une exigence de la loi, mais aussi à l’un des soucis majeurs et constant de monsieur le garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, s’inscrivant dans la droite ligne des hautes autorités du pays, qui est d’organiser au moins une session d’assises chaque année afin de résorber le nombre sans cesse croissant des affaires criminelles dont nos juridictions sont régulièrement saisies ».
Témoins du démarrage de cette session, le préfet de la Kozah, le colonel Bakali Hèmou Badibawou et d’autres personnalités administratives, civiles et militaires et traditionnelles. Le Garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation était représenté par le directeur de la législation, le juge Tagbé Koffi, actuel directeur par intérim de la direction de l’accès au droit et à la justice. L’enveloppe financière de l’Etat mise à disposition s’élève à 28 millions de FCFA. La deuxième session se tiendra probablement entre Octobre et Novembre 2023 et permettra à la cour d’appel de Kara, selon procureur général, d’éponger tous les dossiers en attente avant de passer le témoin aux tribunaux criminels et ce, après l’adoption du nouveau code de procédure pénale en étude à l’Assemblée nationale.
