MAGISTRATS ET PROCUREURS A L’ÉCOLE DU DROIT DE LA MER

MAGISTRATS ET PROCUREURS A L’ÉCOLE DU DROIT DE LA MER

Partager sur :

Facebook
Twitter
LinkedIn

Un atelier de formation des magistrats et procureurs se tient du 26 au 28 mai 2021 à l’hôtel Sarakawa à Lomé. Organisé par le bureau régional pour l’Afrique  de l’Ouest et du Centre de l’Office des Nations Unies contre les Drogues et le Crime (ONUDC ROSEN), il   vise à mieux les préparer à faire face à d’éventuels cas de criminalité en mer.

L’atelier de formation des magistrats et procureurs, entamé le 26 Mai, se présente comme une aubaine pour ces acteurs judiciaires qui dans quelques jours seront face à des cas de piraterie en mer lors des prochaines assises de Kara et de Lomé.

La rencontre est organisée par le bureau régional pour l’Afrique  de l’Ouest et du Centre de l’Office des Nations Unies contre les Drogues et le Crime (ONUDC ROSEN) à travers le Programme Mondial de lutte contre la Criminalité Maritime (GMCP). Elle fait suite aux procès fictifs d’octobre 2019 et de décembre 2020, initiés dans le cadre du projet « Soutien à la stratégie maritime intégrée de l’Afrique de l’Ouest (SWAIMS).

Trois jours durant, ces acteurs de justice ciblés vont être outillés sur les fondamentaux du droit de la mer, le régime juridique, le statut et les droits et obligations des Etats dans les différentes zones de la mer. Ceci leur permettra de qualifier les infractions qui, éventuellement, leurs seront soumises notamment la piraterie maritime, le trafic de drogue en mer, le trafic des migrants et le terrorisme maritime afin de les réprimer à la hauteur de leur gravité.

Le Togo s’est engagé depuis quelques années, sous la houlette du Chef de l’Etat Faure Essozimna Gassingbé, dans la promotion de l’économie bleue. Elle se fait à travers de lourds investissements pour la mise en place des cadres juridiques, institutionnels et de la logistique nécessaire afin de faire du Togo, la destination prisée des navires de dernière génération et une porte d’entrée pour les pays de l’hinterland.

Le dynamisme de l’activité maritime fait appel à de nombreux défis tels que sécuritaires qui risquent d’annihiler les efforts consentis.  

En effet, le Golfe de Guinée est aujourd’hui en proie à des activités criminelles de tous genres, avec en toile de fond la piraterie. Des attaques de navires suivies de prises d’otages à des fins de rançon, y sont fréquemment dénombrées. Ces activités criminelles, au-delà de l’insécurité qu’elles génèrent dans nos espaces maritimes, menacent dangereusement les économies des Etats de cette zone géographique. Convaincus qu’aucun pays pris isolement ne peut s’en sortir, des actions concertées ont été menées pour endiguer ce fléau. Cependant, L’un des plus grands défis se pose en termes de l’efficacité de la Justice face aux actes de criminalité maritime. D’où la nécessité de renforcer la capacité des magistrats, procureurs autres acteurs de justice pour faire face à des actes illicites en mer.

Présent à cette rencontre, le directeur de cabinet Talaka Mawama  représentant le garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation à salué l’initiative de cette formation ainsi que tous les efforts consentis par l’ONUDC ROSEN pour contrer la criminalité maritime. Il a relevé également la place qu’occupe le développement de l’économie bleue parmi les priorités du gouvernement et sa détermination à mener une lutte implacable contre le fléau de la piraterie en mer. «Le Togo a renforcé son cadre juridique et institutionnel pour l’adapter aux enjeux de l’heure. Tout le droit pénal maritime a été revu de fond en comble. Toutes les activités criminelles se rapportant à la mer ont été clairement caractérisées. Parallèlement à ce beau cadre juridique, le Togo a mis en place des institutions fortes qui veillent à la sûreté et la sécurité de son espace maritime et qui promeuvent l’essor de l’économie bleue ».

A l’arsenal juridique mis en place s’ajoute d’autres initiatives très appréciées des partenaires du Togo et de l’ONUDC qui s’engagent à toujours accompagner le gouvernement dans sa lutte contre la criminalité en mer. La fin de la formation sera sanctionnée par un don de matériel informatique et de sonorisation aux tribunaux et cours du Togo.

E.T²