Cocktail « identité pour tous » pour sensibiliser le corps diplomatique sur le sujet de l’apatridie.
Le ministère de la justice en collaboration avec le HCR-Togo, a offert, le 30 novembre 2021, à l’hôtel 2 février, un cocktail au corps diplomatique représenté au Togo. Cette initiative s’inscrit dans la cadre des actions inscrites au programme de la célébration du 7è anniversaire de la campagne « j’existe » en vue de la lutte contre l’apatridie. Le ministre de la justice, Pius Kokouvi Agbétomey, a à cette occasion exhorté tous les acteurs impliqués à conduire la lutte jusqu’au bout et faire du Togo un pays sans apatride.
Le cocktail offert au corps diplomatique fait suite à la conférence de presse organisée il y a quelques jours par le ministère de la justice et le HCR-Togo pour célébrer les 7 ans d’existence de la campagne mondiale, j’existe, lancée depuis 2014 par l’UNHCR pour lutter contre l’apatridie. En impliquant le corps diplomatique et consulaire, les organisateurs veulent ratisser large, pour amener tout le monde à mieux cerner la problématique de l’apatridie et contribuer à l’enrayer de la planète.
Un hommage a été rendu au Togo par la cheffe de bureau national HCR-Togo, madame Monique Atayi-Kuassi en ces termes « Au-delà du Haut-Commissaire du HCR, c’est toute la communauté internationale qui salue et félicite le Togo pour cette adhésion aux deux conventions de 1954 et de 1961, qui une fois de plus traduit la volonté des autorités togolaises de prévenir l’apatridie et de protéger les apatrides ».
En effet, l’adhésion du Togo à la Convention de 1954 relative au statut des apatrides est importante parce que cet instrument confère aux apatrides, bon nombre de droits nécessaires pour vivre une vie stable. L’adhésion à celle de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie permettrait en outre de régler les différentes situations qui aboutissent à la situation d’apatridie. Cette dernière convention qui énonce des principes déjà généralement acceptés en droit international, est un point de référence utile en matière de législation sur la nationalité. Pour le représentant résident du PNUD au Togo, sa préoccupation porte surtout sur l’enregistrement des naissances à la naissance.
Cette préoccupation est partagée du garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation parce qu’a-t-il dit, tout commence par là. « Si nous parlons de la nationalité qui est un document de citoyenneté, il s’appuie sur un autre document initial qui est la naissance. Or beaucoup de gens ignorent la nécessité de faire établir cette pièce à leurs enfants qui à leur tour, une fois devenus adultes n’en feront peut-être pas à leurs enfants ainsi de suite », a décrit le ministre, Pius Kokouvi Agbétomey. Tout en poursuivant ses propos, il a déclaré : « Il n’est pas facile de vivre le statut d’apatride. Et si nous nous mettons à la place de ceux-là, nous devons comprendre aisément qu’être apatride ce n’est pas vivre. Plutôt mourir que d’être apatride. Parce qu’on n’a pas d’identité propre ».
Le gouvernement togolais est déterminer à mettre fin à l’apatridie dans le pays. D’importants efforts ont été consentis notamment, la révision du code de la nationalité, la gratuité de l’établissement de l’acte de naissance ce qui devrait constituer un motif très important pour que les gens en prennent conscience. Le ministre de la justice a lancé un appel à l’endroit de tous les acteurs à conduire la lutte jusqu’au bout afin de mettre fin à l’apatridie.