Les droits des détenus au cœur d’une rencontre des régisseurs à Sokodé.

Les droits des détenus au cœur d’une rencontre des régisseurs à Sokodé.

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Rencontre annuelle des régisseurs, 7ème édition.

Les régisseurs des prisons du Togo se sont donnés rendez-vous à Sokodé du 22 au 24 novembre 2023 et ce dans le cadre de leur rencontre annuelle, 7ème édition.

« L’administration  des greffes des prisons civiles face aux défis des droits des détenus » est le thème  de cette rencontre soutenue par Amnesty internationale-Togo et l’association  Solidarité Mondiale pour les personnes Détenues et les Démunis (SMPDD).

Cette rencontre du donné et du recevoir permettra non seulement un échange d’expériences mais aussi de former les chargés de greffes et les régisseurs des prisons sur la bonne tenue des registres d’écrou et de leur archivage, d’harmoniser la gestion du service de greffe dans toutes les prisons et de leur rappeler les droits fondamentaux des détenus liés à la gestion des greffes.

En ouvrant les travaux, le directeur  de l’administration  pénitentiaire et de la réinsertion, Idrissou Akibou a salué au nom du Garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, les efforts du gouvernement en matière de la promotion des droits des détenus. « Cette volonté manifeste du Gouvernement togolais sous l’impulsion du chef de l’Etat, son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE, de  renforcer l’Etat de droit s’est traduite par la nouvelle réforme de l’organisation judiciaire adoptée le 30 octobre 2019 censée apporter des changements significatifs tels que l’institution des juges de la mise en état et des juges d’application des peines, le rapprochement du juge pénal des maisons de détention, le renforcement de capacité des personnels judiciaire et pénitentiaire etc. pour garantir l’accès équitable à la justice pour tous. », a déclaré le représentant du ministre.

L’orateur a ensuite fait comprendre aux régisseurs et chefs de greffes, l’impérieuse nécessité de respecter les pensionnaires des maisons carcérales quel que soit leur statut pénal.  « Malgré ces avancées, force est de constater malheureusement que quelques violations des droits des citoyens en général et ceux des détenus en particulier perdurent. « Les détenus, quel que soit leur statut pénal, ne devraient pas perdre leurs droits du seul fait de leur détention, c’est pourquoi, les prisons doivent œuvrer inlassablement à garantir à tout détenu, le respect de sa dignité et de ses droits fondamentaux, une protection effective de son intégrité physique, morale et en toute sécurité », a-t-il martelé.

Le directeur de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, a aussi attiré l’attention des participants sur l’importance du greffe comme la mémoire de la prison avant de les interpeller sur la qualité de l’accueil.  « Les greffes des prisons constituent l’un des services techniques les plus importants, et se doivent d’offrir de par la délicatesse de leur mission, un bon accueil et un traitement humain aux détenus.

L’ouverture des travaux s’est déroulée en présence du magistrat militaire, le Lieutenant-Colonel, Dadjo Ograbako, Commandant du corps des surveillants de l’administration pénitentiaire, et des partenaires notamment Amnesty internationale-Togo et la SMPDD.