Le Ministre Pius Kokouvi Agbétomey et ses collaborateurs mettent en terre de jeunes plants.
Le garde des sceaux, ministre de la Justice et de la Législaltion, Pius Kokouvi Agbétomey, était ce matin au-devant de ses collaborateurs pour observer la traditionnelle opération de reboisement du 1er juin au Togo. Les jeunes plants mis en terre notamment le flamboyant, le Kaya senegalensis, l’Acacia ont été mis à disposition par le gouvernement et convoyé dans tous les départements du ministère de la justice.
Que ce soit à la Chancellerie, au tribunal de grande Instance de Lomé, à la Cour d’Appel, au service de la nationalité, au Centre de Formation des Professions de Justice, les différents responsables et leur personnel se sont adonnés à cet exercice avec un grand engouement.Le Président du Tribunal de Grande Instance de Lomé M Kossi Kutuhun arrose le plant mis en terre
Certains ont encore en mémoire la grande sécheresse des années 1977, une catastrophe à la suite de laquelle a été instituée par le Président de la République feu Général Gnassingbé Eyadéma, la journée de l’arbre le 1er Juin 1977 au Togo. Quarante-cinq ans après, le pays semble avoir perdu cet acquis. Le désert, sans être un oiseau de mauvaise augure, se profil à l’horizon car notre couvert végétal a perdu sa stature.
En effet, depuis quelques années les forêts togolaises subissent une dégradation avancée. Coupe des arbres pour le charbon de bois, le bois de chauffe, le bois d’œuvres, déforestation pour cause d’exploitation agricole en sont quelques-unes des raisons. Le taux annuel de dégradation est de 0,42% contre un taux de reforestation de 0,14%. En clair le couvert végétal du Togo est en régression. Les conséquences sont connues de tous. La longueur des saisons de pluie diminue, faible pluviométrie, forte chaleur, perte de la maîtrise de la période de semences, inondations et sècheresses, diminution de la qualité de l’aire etc.
Ceci appel à une nouvelle prise de conscience des togolais et des populations de l’Ouest Afrique car aucun pays n’est à l’abri des effets du changement climatique.
Au Togo, cette prise de conscience s’illustre à travers l’ambition affichée du gouvernement à savoir, planter un milliards d’arbres d’ici 2030. Un lourd défi certes. La campagne dernière n’a enregistré que 3 millions de plants mis en terre au lieu des 10 millions espérés. Pour le ministre de l’environnement, Foli Bazi Katari : « L’année passée, le ministère de l’environnement s’est pris un peu tardivement. Nous avons noté une forte mobilisation au début, mais elle s’est érodée. Cette année, toutes les dispositions sont prises, notamment la mobilisation des terres et des populations. Quand vous avez les terres et mobilisé les populations, il reste la disponibilité des plants. A ce niveau, nous projetons 21 millions de plants. Nous les aurons parce qu’il y a déjà 13 millions de plants et au fur et à mesure que la campagne continue, nous allons obtenir la totalité et plus », a-t-il indiqué.
La couverture forestière actuelle est de 24,24% selon l’inventaire national forestier. Pour atteindre les 25% projetés à l’horizon 2025, le gouvernement s’est fixé une double ambition quinquennale et décennale de reboisement. Il compte mettre tout en œuvre pour atteindre les 25 % d’ici 2025 et un milliard d’ici 2030.
Mais il se pose le problème du choix des espèces quand on sait que certaines ont la capacité de vider le sous-sol de son eau, ce qui serait contreproductif car, l’eau est une denrée rare. Si elle venait à manquer ce serait une autre catastrophe encore plus grave d’où la nécessité de faire des choix d’essences aussi bien à valeur économique que protectrice de l’environnement. Faisons donc notre ce dicton : « Celui qui a planté un arbre avant de mourir, n’a pas vécu inutilement… ». Plantons des arbres et entretenons-les pour ne pas faire du surplace.