Les 27 et 28 mai 2025, le ministère de la Justice et de la Législation à travers sa cellule focale genre a organisé à Kara, un atelier de renforcement des capacités du personnel du ressort de la Cour d’Appel de Kara, sur le statut juridique des femmes en lien avec les innovations introduites dans le code togolais des personnes et de la famille. Cette rencontre, deuxième du genre après celle de la partie sud du pays, témoigne de l’engagement ferme du gouvernement togolais à promouvoir l’égalité entre les sexes et à renforcer la place des femmes dans le système judiciaire.
C’est le secrétaire général du ministère M. Missite K. Aworou, président de la cellule focale genre dudit ministère, qui a ouvert les travaux. « Cet atelier n’est pas un simple événement. Il est une tribune d’apprentissage, de réflexion et d’engagement, un moment où nous choisissons collectivement de renforcer la place des femmes dans notre système judiciaire, à la lumière des réformes juridiques courageuses et innovantes portées par notre pays. », a-t-il déclaré. Il a également salué la vision éclairée du Président du Conseil, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, dont la gouvernance a permis des avancées majeures en faveur de l’égalité des sexes. Sous sa direction, le Togo a entrepris des réformes juridiques profondes, plaçant les droits des femmes au cœur de l’édifice Républicain.
Monsieur Aworou a rappelé que, comme le disait Eleanor Roosevelt, « Les droits de l’homme commencent chez soi, dans les petites choses. » Et chez nous, ces petites choses prennent la forme de lois rénovées, de formations ciblées, et d’une volonté politique ferme de transformer les mentalités ».
L’atelier a ciblé une trentaine de participants : les magistrats, les greffiers, le personnel administratif, les secrétaires de direction, les surveillants de l’administration pénitentiaire, les cuisiniers, autour de deux modules essentiels. ils ont été développés par Mme Suzanne B. Soukoudé Fiawonou, magistrat, avocat général près la Cour Suprême du Togo. Le premier portait sur « Les notions de genre et d’équité », tandis que le second abordait « Le statut juridique de la femme à travers le code des personnes et de la famille ». Ces formations visent à renforcer la compréhension et l’application des droits des femmes dans le cadre juridique, en vue d’assurer une meilleure protection et une égalité réelle.
Il faut relever que le code des personnes et de la famille du Togo a fait l’objet de modifications. La loi n° 2012-14 du 6 juillet 2012 portant code des personnes et de la famille, a été modifiée par la loi n° 2014-019 du 17 novembre 2014. Parmi les innovations majeures, on note l’introduction de mesures visant à renforcer la protection contre la violence conjugale, à garantir l’égalité dans la gestion des biens familiaux, et à promouvoir la participation active des femmes dans la vie publique et politique. Le code a également simplifié certaines procédures pour faciliter l’accès à la justice pour les femmes victimes de discrimination ou d’abus.
Ce renforcement de capacité illustre la volonté du gouvernement togolais de continuer à faire progresser l’égalité des sexes, en s’appuyant sur des réformes juridiques innovantes et une formation continue du personnel judiciaire. Il s’inscrit dans une dynamique positive, celle d’un pays déterminé à faire respecter les droits de toutes et de tous, en particulier ceux des femmes, dans un esprit de justice et d’équité.