Le Ministère de la Justice et des Droits Humains (MJDH), à travers la Direction du Renforcement Démocratique (DRD) a organisé ce mardi, 25 novembre 2025 à Lomé, un symposium de réflexion et d’échanges qui a réuni plus de cinquante (50) acteurs étatiques et institutionnels. Placée sous le thème : « La démocratie à l’épreuve de l’Intelligence Artificielle (IA), quel rôle dans la gouvernance publique ? », cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la célébration en différée de la journée internationale de la démocratie, observée chaque 15 septembre.
A l’heure où les technologies émergentes redéfinissent les méthodes de gestion publique, l’intelligence artificielle (IA) s’impose comme un enjeu incontournable pour la gouvernance. Son intégration progressive dans le quotidien suscite autant d’espoirs que d’interrogations, en particulier sur sa capacité à renforcer ou fragiliser les fondements démocratiques. D’où un symposium de réflexion qui vise à examiner les enjeux et impacts de l’IA sur la gouvernance et la démocratie.
Les travaux de cette rencontre ont été officiellement ouverts par le Secrétaire Général du Ministère chargé de la Justice, M. Aworou MISSITE en présence de divers acteurs dont les représentants des ministères sectoriels, des institutions de la République, des Organisations de la Société Civile et des médias. Dans son allocution, M. MISSITE a fait comprendre que le thème du symposium interpelle tous les acteurs sur les opportunités et les risques liés à l’usage croissant de l’intelligence artificielle dans les sphères publiques. Il a également exhorté les participants à des échanges ouverts et fructueux pouvant ainsi favoriser l’atteinte des objectifs.
Pour sa part, le directeur du Renforcement Démocratique, Monsieur Oubo M’bo, a souligné l’importance de la contribution des acteurs institutionnels au renforcement de la gouvernance démocratique à l’ère du numérique et de l’IA. « La démocratie du XXIème siècle ne pourra perdurer que si elle parvient à intégrer les mutations de son époque, tout en demeurant fidèle à ses fondements : participation, justice sociale, égalité, liberté d’expression et respect de la dignité humaine. Elle doit rester au centre des avancées technologiques, en s’appuyant sur une gouvernance plus agile, transparente et inclusive, où chaque institution, chaque acteur et chaque citoyen a un rôle à jouer », a-t-il précisé.
Pour mener les réflexions autour du thème central, un panel a été animé par M. Zissler Sogoyou, Senior Data Scienst à Agence Togo Digital ; M. Olivier Yao, Directeur de cabinet de la HAAC et M. Komlan Narthe-Messan, Secrétaire Général de la CNDH. Les sujets ayant fait objet de débat fructueux ont porté sur « La démocratie face à l’intelligence artificielle », « les enjeux et dynamique de l’IA dans la consolidation de la démocratie » ; « l’IA au service de la gouvernance et de l’engagement citoyen » et « la contribution des acteurs institutionnels dans la protection de la démocratie ».
En plus du partage des bonnes pratiques à adopter au quotidien afin de tirer au maximum profit de l’intelligence artificielle, les participants ont formulé des recommandations notamment la nécessité de réglementer l’utilisation des plateformes numériques en accord avec les valeurs d’éthique et de respect de la dignité humaine.