Les magistrats, greffiers et officiers de police judiciaire relevant du ressort de la Cour d’Appel de Kara étaient les 13 et 14 novembre 2025 à l’école des meilleures pratiques de prise en charge des victimes des violences basées sur le genre (VBG). Cette initiative du ministère de la justice et des droits de l’homme a reçu l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement PNUD et sanctionnée par des recommandations.
Le Togo confirme une fois de plus son engagement résolu dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Depuis plusieurs années, le pays a multiplié les réformes juridiques, les partenariats stratégiques et les initiatives de renforcement des capacités pour mieux protéger les femmes et les filles. Les efforts conjoints du gouvernement, des institutions judiciaires, des services sociaux et de partenaires comme le PNUD témoignent d’une volonté constante d’instaurer une justice plus équitable, plus humaine et véritablement sensible au genre.
C’est dans cette dynamique nationale que s’inscrit l’atelier tenu à Kara, faisant écho à celui organisé quelques jours plus tôt à Kpalimé. L’Objectif principal est d’améliorer la réponse judiciaire face aux violences faites aux femmes et aux filles.
La cinquantaine de délégués composés de magistrats, officiers de police judiciaire, greffiers en chef, chefs secrétariats de parquets, des représentants d’autres services centraux du ministère de la Justice et des institutions intéressés par le sujet et relevant du ressort de la Cour d’Appel de Kara y ont pris part.
Au terme de cette session de formation de Kpalimé et de Kara d’importantes recommandations ont été retenues :
- Élaborer une liste exhaustive et harmonisée des infractions de VBG pour uniformiser la qualification juridique et les statistiques ;
- Renforcer la formation continue du personnel judiciaire sur les outils de collecte ;
- Tester la collecte digitalisée dans plusieurs juridictions pilotes (Kévé, Lomé, Tsévié) en vue d’une chaîne informatisée nationale ;
- Améliorer les capacités d’accueil des services sociaux régionaux, notamment pour les cas de trafic d’êtres humains et les violences en zones enclavées ;
- Améliorer la coordination entre services judiciaires, médicaux, psychologiques et policiers ;
- Renforcer les compétences des magistrats, juges pour enfants, OPJ et greffiers ;
- Intensifier la communication via radios locales et établissements scolaires ;
- Vulgariser davantage les textes de loi relatifs aux VBG, en privilégiant les zones rurales ;
- Mettre en place un cadre permanent de coordination entre institutions judiciaires, sanitaires, ONG et organisations de la société civile etc….
En intégrant les recommandations issues des deux ateliers, le pays se dote ainsi d’une feuille de route opérationnelle pour améliorer la prévention, la prise en charge et la répression des VBG. Ces efforts démontrent si besoin en était que le Togo avance résolument vers une société plus juste, plus équitable et respectueuse de la dignité humaine.