Le Togo a fait des efforts en matière de protection des enfants et d’amélioration de leur qualité de vie. La Convention relative aux Droits de l’Enfant prise au Sommet Mondial pour les enfants a été ratifiée et des politiques ont été initiées dans les domaines de la santé, de la nutrition maternelle, infantile et de l’éducation etc. Un Centre d’accès au droit et à la justice pour les enfants (CADJE) a été aussi créé à Lomé pour assurer la garde provisoire des enfants en conflit avec la loi. Des juges pour enfants ont été nommés et exercent leur fonction en juridiction sur l’ensemble du territoire, etc.
En dépit de ces efforts, beaucoup reste à faire. Les mineurs présumés auteurs d’infraction sont quelquefois traités de la même manière et dans les mêmes conditions que les adultes. Ils peuvent être victimes de mauvais traitements dans les lieux de garde à vue ou de détention ; leur séparation d’avec les adultes n’est pas systématique. L’enfant en conflit avec la loi peut notamment se voir infliger les mêmes peines que celles pouvant être infligées à l’adulte, pour les mêmes infractions commises dans les mêmes conditions.
C’est fort de cette situation que le ministère de la justice et de la législation en collaboration avec l’UNICEF organise un atelier de renforcement de capacités des acteurs de la protection des enfants au Togo. Durant trois jours, les participants que sont les procureurs chargés des questions des enfants en conflit avec la loi ; les officiers de police judiciaire ; et les directeurs régionaux de l’action sociale vont suivre plusieurs communications. Entre autres communications, la présentation des standards en matière de protection des enfants en conflit avec la loi, la procédure pénale applicable aux mineurs en conflit avec la loi, l’alternative à la détention des enfants en conflit avec la loi ; la justice restauratrice.
Des groupes de travail, des visites des acteurs et des structures telles que le centre d’accès au droit et à la justice des enfants (CADJE) ; le Tribunal pour enfants ; la direction de l’accès au droit et à la justice ; les sections de la police et de la gendarmerie chargées des enfants et l’UNICEF, sont au programme de cette rencontre qui en somme reste un rendez-vous de partage d’expériences entre les différents acteurs.