Les nouveaux surveillants de l’administration pénitentiaire (SAP) en fin de formations ont reçu leur béret et attestation à l’issue d’une cérémonie, organisée sur le site des sinistrés d’Agoè Logopé. Présidée par le garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, M. Nahm –Tchougli, elle a mobilisé plusieurs autorités judiciaires, militaires, administratives, politiques traditionnelles et une foule d’amis et parents venus soutenir les récipiendaires. L’arrivée de cette promotion intervient comme un bouffé d’oxygène pour permettre à l’administration pénitentiaire de bien mener sa mission de surveillance des prisons.
C’est la deuxième promotion qui est ainsi mise à disposition du ministère de la justice et de la législation après celle de 2012. Elle est forte de 200 jeunes dont 179 hommes et 21 femmes. Une arrivée trop tardive mais perçue comme un buffet d’oxygène par les autorités judiciaires. Selon les explications du chef de corps des surveillants de l’administration pénitentiaire le colonel Dadjo Ograbako,la surveillance des prisons était devenu très difficiles face à la diminution drastique des effectifs. « Face aux multiples cas de décès d’invalidité liés aux maladies de désertion et de radiation, le corps des surveillants de l’administration pénitentiaire a vu son effectif diminué sensiblement alors que sa mission s’étend et croit de plus en plus. Durant les 10 ans de son existence l’effectif de son personnel est passé de 482 en 2012 à 416 en décembre 2023, soit une diminution de 13,48% ».
Les préoccupations des autorités judiciaires ont été entendues par le gouvernement qui a autorisé que le département soit doté de 200 nouvelles recrues issues du recrutement général des forces armées togolaises. Ce qui est fait. Ces jeunes hommes et femmes qui vont désormais faire carrière dans l’administration pénitentiaire ont donc suivi régulièrement la formation militaire de base d’une durée de 4 mois au centre d’instruction militaire CNI à Kara avant d’être mis à la disposition du ministère de la justice.
Les recrues ont de nouveau suivi une formation adaptée au métier de surveillant de prison. Selon le directeur général du CFPJ, centre formation des professions de justice, M. Essossimna Bitassa, c’est
pour des raisons de logistique que la formation a été délocalisée du CFPJ au centre des sinistrés de Agoè-logopé où ils ont suivi 11 modules de formation théorique plus adaptés à leur mission pendant 3 mois suivie d’une phase pratique dans les différentes prisons du pays.
Il n’y avait pas plus heureux que le nouveau garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, qui à l’entame de services à la tête du département se voit doté d’un tel effectif pour la garde des prisons. C’est de cela que le garde des sceaux, M. Mipamb Nahm-Tchougli à rendu un vibrant hommage au chef des armées, le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé pour son sens d’écoute d’écoute et sa volonté de toujours trouver des solutions aux difficultés qui s’opposent par moment au ministère de la Justice. Il a un autre prodigué des conseils aux impétrants.
« La formation est terminée. Une autre phase va démarrer. Prenez donc l’engagement de tout faire pour ne pas trahir la confiance placée en vous. Vous veillerez à ce qu’il n’arrive rien d’autre à ces êtres déjà fragiles. Du fait de la perte de tout premiers droits humains, qu’il ne leur arrive, rien ni physiquement, ni mentalement de votre faite. Le détenu est avant tout et reste après tout un être humain et doit par conséquent être traité avec dignité et humanité quelles que soient les circonstances et quoi qu’il ait fait ».
Le ministre très regardant sur le respect de la hiérarchie n’a pas occulté cet aspect dans ses conseils. « La devise du corps qui doit guider vos actions est : discipline, rigueur et humanité. Ainsi, vous devez avoir une bonne attitude au travail, respecter scrupuleusement les consignes du service, respecter la hiérarchie et évitez la routine », leur a-t-il suggéré avant de passer à la remise du béret et de l’attestation au major de la promotion. Cette cérémonie, il faut le préciser, a été aussi marquée par la démonstration des techniques acquises en matière d’intervention, de sécurité et de secourisme en milieu carcéral.