Faisant d’une pierre deux coups dans le cadre de la poursuite de sa tournée de prise de contact et de sensibilisation, le garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, M. Mipamb Nahm-Tchougli, a, outre les juridictions, visité les maisons de justice.
Des orientations aux maisons de justice pour un plus grand ancrage au sein des communautés.
Les maisons de justice des localités suivantes Elavagno, Anié, Tohoun, Kpélé, Cinkassé, Dapaong, Gando, Kantè, Kétao, Bafilo et Tchamba ont été visitées. Entre autres objectifs, le ministre voudrait connaître ses collaborateurs ainsi que leur cadre de travail, les encourager et leur rappeler la vision qui sous-tend la création des maisons de justices par le Chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé.
Le ministre a constaté avec satisfaction, par endroits, l’état des maisons de justice. Certaines sont logées dans des immeubles mis à disposition par les mairies ou préfectures d’autres sont en location ou construites. Certaines ont besoin d’aménagements pour mieux répondre aux attentes aussi bien du personnel que des usagers.
Monsieur Nahm-Tchougli a rappelé à quel point les MJ tiennent à cœur au Chef de l’Etat. Elles constituent un maillon important dans l’arsenal juridique, permettent de décongestionner les juridictions de petites affaires, de résoudre les questions de vulnérabilité et d’accès au droit et à la justice des populations qui n’ont pas un accès facile à la justice moderne.
Le garde des sceaux a donné des orientations aux médiateurs-conciliateurs aux fins d’offrir plus de visibilité à ces maisons à travers des séances de sensibilisations sur les médias locaux pour mieux éclairer la population. Les responsables ont promis d’en faire plus. Ils n’ont pas manqué de présenter au ministre certaines des difficultés qu’ils rencontrent comme celles liées à la connexion internet, aux moyens de transports pour les grandes distances, l’accès à l’assurance maladie et à l’immatriculation à la caisse nationale de sécurité sociale. Le ministre a déclaré avoir pris bonne note et promis les examiner avec toute l’attention requise afin d’y remédier dans la mesure du possible pour l’atteinte des objectifs pour lesquels ces structures ont été créées.
Les maisons de justice présentent l’avantage d’offrir un service rapide, gratuit et sans barrières linguistiques aux populations. Le règlement des litiges se fait à l’amiable sur la base de la médiation -conciliation afin d’éviter la cristallisation des conflits, l’escalade de la violence, les règlements de compte contribuant ainsi à la cohésion sociale, facteur de paix et de stabilité.
Il existe actuellement 17 maisons de justice dont 16 opérationnelles. Le rapport de l’année 2023 montre une tendance à la hausse des saisines en 2023 (4513 saisines) par rapport à l’année 2022 (3857). Le recouvrement des créances a atteint le montant de 80 376 197 Fcfa sur 120 617 199 dus. Cette tendance s’explique par l’efficacité, la célérité et la simplicité dont font peuvent les maisons de justice dans la réalisation de leurs missions de médiation/conciliation et d’information juridique. Il y a donc de quoi poursuivre le maillage du territoire. Quatre autres maisons de justice vont s’ouvrir très bientôt dans d’autres localités du pays. Rappelons que le ministre était accompagné pour la circonstance du directeur de cabinet M. Kadanga Tchalim, du secrétaire général, M. Missite Aworou Komlan et de M. Tagbé Koffi, directeur de l’accès au droit et à la justice.