L’annuaire statistique et le document d’analyse des indicateurs clés 2022 du secteur judiciaire sont désormais disponibles.
Les deux documents ont été validés le 4 décembre 2023 à Lomé à l’issue d’un atelier organisé par le ministère de la justice avec le concours financier de son partenaire le PNUD. Ce sont des documents complémentaires qui dégagent les performances et contres performances des différents services judiciaires, pénitentiaires, les maisons de justice entre autres ainsi que les raisons qui sous-tendent ces hauts et bas constatés.
L’importance desdits documents aisi que la démarche qui a permis leur réalisation ont été relevées, à l’ouverture des travaux, par le secrétaire général Aworou Komlan Missite, représentant le ministre de la justice. « Le Togo a entreprise depuis 2005 des réformes significatives dans le secteur de la justice à travers divers projets et programmes avec des avancées notoire. C’est donc dans la dynamique de renforcer l’efficacité du système judiciaire national qu’il est institué la publication d’un annuaire statistique accompagné d’indicateur clé afin de mettre à la disposition du public des partenaires et décideurs des données judiciaires, fiables et pertinentes pour les prises de décision éclairées ».
Le secrétaire général en poursuivant son allocution a présenté chaque document avec ses caractéristiques. « Le premier document, l’annuaire statistique, est un document dit de référence qui offre une analyse quantitative et qualitative des activités du secteur de la justice. Il met à la disposition du public des données judiciaires fiables et pertinentes qui constituent un levier essentiel pour une prise de décision éclairée en gage engageant l’avenir de l’instant judiciaire. Les données recueillies portent sur l’année 2022 et s’inscrivent dans la continuité des précédentes. Elles intègrent la dimension genre à travers une analyse sexo-désagrégée des variables ainsi que des données spécifiques sur la violence basée sur le genre. Ce document mais en lumière, le processus qui inclut la mise à jour des outils de collecte, des campagnes de pré collecte et de collecte de données sur le terrain impliquant des missions de services, juridictions, établissements pénitentiaires et maisons de justice. Ces missions garantissent un contrôle qualité rigoureux et une validation des données en collaboration avec les acteurs concernés.
Le second document, l’analyse des indicateurs clés, vient en complément de l’annuaire pour approfondir la compréhension des chiffres publiés dans celui-ci. Il concourt donc, au renforcement du cadre de pilotage statistique qui demeure au cœur des réformes substantielles visant à moderniser le secteur de la justice », a-t-il expliqué.
Pour le représentant du ministre, les deux documents formes un ensemble cohérent d’outils pour le développement d’un système d’information fiable pour assurer un suivi et une évaluation de la performance du secteur de la justice. Ils répondent aux exigences des agendas nationaux, notamment la Feuille de route gouvernementale Togo 2025, internationaux, à savoir : les objectifs de développement durable et l’agenda 2063 de l’Union africaine. Il a saisi l’occasion, pour remercier ceux qui ont contribué à la réalisation de ces documents en particulier les chefs de services judiciaires qui ont fourni des données nécessaires ainsi que la cellule statistique pour son expertise dans leur compilation traitement et analyse. Monsieur Missite a exprimé sa gratitude aux partenaires techniques et financiers, notamment le PNUD pour leur soutien indéfectible et leur accompagnement constant envers le ministère de la justice et de la législation. Il a également émis le vœu de voir ce partenariat se renforcer à travers la réalisation de futures activités du ministère.
Le directeur de l’accès au droit et à la justice, Koffi Tagbé a salué l’engagement des uns et des autres à œuvrer pour une justice de qualité, performante et équitable au service de nos concitoyens. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de disposer des indicateurs du secteur permettant d’orienter et de faciliter la prise de décisions, la planification des actions mais aussi et surtout l’élaboration des rapports de performance et de contre-performance.
Après la présentation suivie de débats, les deux documents ont été passés au peigne fin lors des travaux en commission. Ceci a permis à chaque participant d’apporter sa contribution en vue de les enrichir et de les rendre plus accessibles à toutes les parties qui seront intéressées par les chiffres réalisés au ministère de la justice notamment le gouvernement, les partenaires en développement, les organisations de la société civile.