Un atelier de clôture du projet intitulé « Amélioration Durable et Intégrée des Conditions de Vie des Détenus au Togo (PADIC-VieD, lots 2 et 3 s’est tenu à l’hôtel Ivans Plazza à Kpalimé du 24 au 26 octobre 2019. Organisé par le consortium DAHW/COPAPTO/CONGAT/ICB en collaboration avec la Direction de l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion (DAPR), cet atelier a permis aux différentes parties prenantes de partager les résultats acquis dans la mise en œuvre des volets assainissement, santé et nutrition de ce projet de 22 mois et de voir comment les capitaliser au profit des personnes en conflit avec la loi.
Il y a 22 mois, le consortium DAHW-COPAPTO et CONGAT/ICBs‘était engagé à améliorer les conditions de vie des détenus dans 12 des 13 prisons à travers les 5 régions économiques du Togo.Il avait donc remporté l’appel à propositions de projets lancé en 2017 par le Togo et l’Union Européenne, dans le cadre du Programme d’Appui au Secteur de la Justice (PASJ), notamment les lots 2 et 3,relatifs à la santé, la nutrition, l’assainissement et la réinsertion. Le projet soumis par ce consortium et libellé comme suit : « Amélioration Durable et Intégrée des Conditions de Vie des Détenus au Togo (PADIC-VieD, lots 1 et 3 », est arrivé à terme le 30 septembre 2019.
Les acteurs de l’administration pénitentiaire ont donc été conviés à cet atelier pour une rétrospective des activités menées, relever les acquis et réfléchir à comment les pérenniser au profit des pensionnaires des 12 prisons à travers les 5 régions économiques du pays. Selon la cheffe projet PADIC VieD, Mme Nadia Traoré, les activités ont consistés à assurer l’accès des services d’hygiène et d’assainissement de façon suffisante et adéquate aux détenus des douze (12) prisons, l’accès aux services de santé et à une alimentation améliorée, ainsi que l’amélioration des connaissances sur leurs droits, afin d’accéder aux services de réinsertion socio-économique.
A l’issue des travaux le bilan est mitigé déclare, Mme Nadia TRAORE. Si les participants que sont les régisseurs et les surveillants de prisons déplorent le fait que les travaux d’assainissement ne répondent pas aux besoins des pensionnaires, ils sont par contre satisfaits des volets santé et nutrition qui eux, ont permis de les soulager notamment en ce qui concerne le contrat de soins de santé avec les CHP, CHR et CHU,et la distribution de bouillie et de pains enrichis aux détenus, côté nutrition.
Nous souhaitons pour l’après-projet, plus d’engagement de l’Etat de sorte qu’au plan santé les structures pénitentiaires soient mieux équipées, que le staff et le personnel mis à disposition soient renforcés en terme de capacité pour que le travail soit mieux fait.
L’insatisfaction constatée dans le domaine de l’assainissement se justifie par le fait qu’à la base le problème d’assainissement n’était pas bien posé par rapport à sa complexité. Les travaux de ce type nécessitent une grande technicité, a expliqué le régisseur-coordonnateur du Programme d’Appui au Secteur de la Justice, PASJ, IDRISSOU Moustafa.Tout en se réjouissant des résultats engrangés par le consortium il a relevé que : « Beaucoup reste à faire, tant un certain nombre de problèmes continuent de se poser. Au-delà de tout, le consortium a tenu à honorer ses engagements par rapport au cahier de charge qui lui avait été donné par le PASJ. Je voudrais remercier les partenaires financiers ainsi que l’unité de gestion du programme », a-t-il conclu.
Conseiller en communication Essoham TEOU-TEOU