POLITIQUE DE REINSERTION SOCIALE, EN MARCHE A LA PRISON CIVILE DE LOME

POLITIQUE DE REINSERTION SOCIALE, EN MARCHE A LA PRISON CIVILE DE LOME

Partager sur :

Facebook
Twitter
LinkedIn

C’est une 1ère à la prison civile de Lomé, PCL, l’examen de fin de formation professionnelle des détenus. Ils sont 28 à mettre à profit la période d’incarcération pour apprendre un métier en vue de leur réinsertion sociale, une fois la liberté recouvrée. Sur les 28 candidats, 23 ont composé dans cette prison transformée pour la circonstance en centre d’examen et 5 autres, inscrits hors de ce lieu carcéral. Les ateliers suivants couture dame, couture homme, tissage de pagnes traditionnels, coiffure dame, coiffure homme, tresse et coiffure moderne, sont les métiers dans lesquels ils sont évalués.

dap

L’initiative est née de l’idée selon laquelle il y a une vie après la prison et donc, il faut aider les détenus à retrouver une vie normale, à se réinsérer dans la société après leur détention. De la synergie d’action entre la Direction de l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion, DAPR, du ministère de la Justice et le Consortium Handicap International et ANASAP, est mis en œuvre le projet « Quartier d’avenir II ». Un projet qui vient changer un temps soit peu, la routine dans cette prison où beaucoup de détenus sont des récidivistes par défaut de réinsertion. Ceci confirme l’étude selon laquelle 73% des détenus reviennent en prison si une bonne politique de réinsertion n’accompagne leur libération. Selon le Directeur du DAPR, IDRISSOU Akibou « ….pour ceux qui sortirons nous verrons avec les partenaires, la suite à donner à l’extérieure des prisons… l’objectif de l’Etat c’est que tous les détenus qui souhaitent apprendre un métier, puissent le faire aisément. Et,  c’est dans cette politique que nous avons pu obtenir l’organisation de l’examen de ce jour. Tout ceci, c’est pour parvenir au fait qu’il n’y ait plus de récidive lorsque les détenus finissent leurs peines. De l’extérieur qu’ils puissent avoir une activité professionnelle qui leur permette de jouir des bienfaits de la vie et de pouvoir être utile à leur communauté ».

Du coté des pensionnaires de la PCL, l’initiative est très appréciée. Dans l’atelier de couture, le formateur est un Nigérian, patron couturier dans son pays. Il ambitionne de s’installer à sa sortie au Togo mais, conscient du fait qu’il faut avoir le Certificat de Fin d’Apprentissage, CFA, avant d’exercer le métier, il s’est inscrit pour passer cet examen, organisé avec le concours de la chambre régionale des métiers du ministère de l’enseignement technique.

Pour Mme X, « je remercie les organisateurs de cet examen. dapaJe suis en détention ici depuis 18 mois. J’ai mis à profit ce séjour pour apprendre pendant un an, le métier de coiffure dame. Il me reste trois mois de peines et à ma sortie, je vais abandonner le commerce que je faisais car c’est ça qui m’a conduit ici et me lancer dans la coiffure ».

Ceux des détenus qui n’auront pas de moyens pour s’installer, selon le chef du projet, Philipe AMOUZOU de Handicap International, ils recevront des kits, des machines ou la location d’atelier pour entreprendre. La phase I du projet a porté sur l’assistance juridique et l’accompagnement psychologique des détenus vulnérables.